Un petit rappel sur ce qu’est le CAC40

 

Tout d’abord, cet indice a pour point de départ le 31 Décembre 1987, quand bien même sa cotation n’a été effective que le 15 Juin 1988. Le CAC40 est un indice illustrant une sélection de 40 entreprises françaises ayant les capitalisations boursières les plus importantes. Le choix des entreprises se fait parmi les 100 sociétés françaises dont les volumes d’échanges de titres sont les plus importants.

 

L’indice du CAC40 représente les divers secteurs d’activité tels que l’énergie, l’agroalimentaire, les services, l’industrie, etc.

Cet indice est utile pour illustrer la tendance des performances des entreprises françaises sur les marchés financiers.

Par ailleurs, nous devons faire un saut dans le temps pour comprendre pourquoi le CAC40 évolue de cette manière.

Retournons dans les années 90 et plus précisément à partir de 1995, date à laquelle « la bulle technologique » ou « la bulle internet » débute. En effet, les valeurs technologiques s’envolent avec des promesses de rendement très importantes, ce qui alimente d’autant plus la frénésie des investisseurs. Évidemment, ces investissements sont si massifs qu’ils sont totalement décorrélés des chiffres des entreprises en question.

C’est donc en Mars 2000 que la bulle internet éclate, suite à l’annonce du Japon de son entrée en récession ; le NASDAQ chute rapidement ce qui effraie les investisseurs du monde entier et provoquera une course contre la montre pour la vente de ses titres sur les mois suivants.

En 2004, il est observé que la moitié des entreprises composant le NASDAQ pendant la bulle internet, avaient fait faillite, l’autre moitié tente de survivre.

 

Le CAC40 dans tout ça ?

 

Il se trouvait à environ 2 000 points en 1995 à la création de la bulle, a atteint 6 944,77 points le 4 Septembre 2000 puis à lui aussi chuté brutalement. En Mars 2001, le CAC40 perdait quasiment 2 000 points ; en Mars 2002, il perdait 1 500 points de plus et en Mars 2003, il atteint environ 2 733 points soient une baisse d’environ 60% en 3 ans.

 

Depuis les années 2000, le CAC40 se bat pour retrouver de tels niveaux, mais c’était sans compter sur les différentes crises économiques et financières : la crise des Subprimes aux États-Unis de 2007 à 2009, la crise de la dette en Grèce en 2011, le krach boursier chinois en 2015, et évidemment la crise Covid-19 débutée en 2020.

De Février à Mars 2020, après une chute du CAC40 d’environ 2 000 points soit une baisse de 32% en seulement 1 mois, l’économie est repartie à la hausse progressivement. Cette hausse s’est très nettement accélérée en Octobre 2020 avec l’annonce des vaccins contre ce virus (Covid-19) puis par une reprise économique française et mondiale importante. Cette reprise est si importante que nous avons battu le record de Septembre 2000 en dépassant la barre des 7 000 points.

 

Ces niveaux historiques, seront-ils durables ?

 

Ici, rien n’est moins sûr quant à la durabilité de ces niveaux, du fait notamment de la reprise épidémique importante, les annonces de mesures sanitaires plus restrictives, la hausse du prix de l’énergie, la hausse du prix des carburants, l’inflation dans sa globalité, les tensions aux Antilles, sont tant de facteurs d’incertitudes pour l’avenir des marchés financiers.

D’éternels optimistes voient le CAC40 à 10 000 points dans les mois à venir, d’autres quant à eux espèrent une stabilité du CAC40 sans nouvelles dégringolades.

L’avenir est incertain, mais si nous observons l’indice S&P 500, nous remarquons que le CAC40 a du retard sur celui-ci ; les prévisions de certains économistes sont donc défavorables à une hausse sur la durée l’apparition régulière de nouveaux variants, plus résistants contre les vaccins, qui viendraient entacher la reprise économique.

Cette tendance de maintien peut perdurer pendant quelque temps du moment que les banques centrales inondent les marchés de liquidités, mais jusqu’à quand ? Comme on peut s’en douter ce ne sera pas éternel.

Le CAC40, du fait de sa composition conséquente sur le secteur du luxe, est en partie dépendant de la consommation étrangère de ces produits ; nous le savons les États-Unis, mais surtout l’Asie et plus particulièrement la Chine sont de très bons clients pour l’industrie française du luxe.

 

En conclusion, les économistes établissement de prudentes perspectives pour le futur, bien que les marchés soient relativement hauts.

 

Néanmoins, nous rappelons que « Les performances passées ne préjugent pas des performances futures » et donc que l’entrée sur les marchés doit se faire avec parcimonie pour éviter des pertes conséquentes liées à une chute potentielle des cours boursiers dans les semaines ou mois à venir.